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La première 1093 que je rappelle avoir vu était garée sur les boulevard à Valence face aux cinémas.
C' était vers 1965 probablement un samedi soir.
Avec quatre ou cinq copains nous allions voir, il me semble, la "Fureur de Vivre" ...
J'avais été surpris par les gros phares en renfoncement comme sur la Floride (mon frère aîné possédait une Dauphine 56).
Mon copain, Yvon TENDIL, me dit que cette voiture était une 1093, Dauphine spéciale destinée à la compétition :
compte tours, compteur gradué jusqu'à 180, pipe Autobleu, carburateur double corps, sigle sur le capot arrière ....
Yvon était un passionné !
A l'époque son frère aîné achetait des revues automobiles, moi je ne connaissais rien de tout cela !
J'ai donc observé de plus près la bête, le tableau de bord (modèle 62), la pipe Autobleu (à travers la grille de la jupe arrière)
et je me suis dit "plus tard il me faudra une auto comme ça" !
En mars 1968 je suis rentré au garage Peugeot à Valence, comme mécanicien.
De cette époque je me rappelle plusieurs 1093.
La première appartenait à un chauffeur routier qui travaillait chez AVENAS rue Pierre Corneille,
elle était garée tous les jours en face du transporteur attendant son propriétaire parti en tournée avec son camion,
si mes souvenirs sont bon c'était un modèle 1962 dans sa couleur d'origine, immatriculé dans la Drôme où l'Ardèche.
La deuxième était « Bleue de France » avec un phare de virage chromé replié sur le toit,elle était immatriculé dans le 83
et appartenait a un employé de la GRAC, constructeur local de monoplaces, qui travaillait le polyester.
Tous les jours vers 13 h 30 elle passait devant le garage Peugeot, je ne sais plus quel échappement équipait cette auto, mais le son était mélodieux.
Souvent je me rendais rue Messangère siège de la GRAC où était stationnée la 1093 et une Traction équipée de jantes en alliage?
C'était l'époque où Denis DAYAN ,qui avait gagné le 1er Pas Dunlop à la coupe Gordini 65, pilotait une GRAC.
Grièvement blessé à Rouen en 1970 comme Jean Luc SALOMON, ils ont tous deux succombés à leurs blessures...
Une autre 1093 appartenait à Firmin (dont j'ai perdu le nom de famille), il travaillait Chez Crouzet à Valence
et habitait à l'entré du village de Montélier, il me semble que c'était un modèle 62, dans sa couleur d'origine,
j'ai souvenance qu'il avait une autre Dauphine surbaissée non pas avec des ressorts courts mais avec la traverse arrière fixée sur les longeront et non dessous comme à l'origine.
Je ne sait pas à qui il a vendu cette 1093, après il possédait une Lancia Fluvia HF de couleur bleu.
A la même époque j'ai fait la connaissance de Claude PERRIER, qui était lui aussi propriétaire d'une 1093 modèle 62,couleur d'origine.
Elle était reconnaissable à ses deux jantes larges en tôle montées sur le train Arrière qui il me semble était équipées de pneus 165x13.
Elle était très souvent garé devant le café Régina face à la gare de Valence.
C'est là que j'ai rencontré le propriétaire de la 1093 Ferry dont j'ai fait l'acquisition quelques mois plus tard.
Claude avait acheté ce véhicule en rentrant du régiment au garage Béranger (Renault) à Portes lès Valence (sans les jantes larges).
C'était l'époque des bals populaires et pour s’y rendre toute la jeunesse de Valence se donnait rendez-vous quartier de la gare
pour trouver un moyen de locomotion...
Claude a vendu cette auto pour acheter une R8 Major bleu métallisée ...
Mais il a acheté aussi une Dauphine sur laquelle il a monté un gordini 1100, ce moteur avait les axes de culbuteurs montés à l'envers, défaut qu'il fallu corriger.
Tous les samedi nous étions une bande de passionnés dans son petit garage avenue de la Libération,
dont 3 possesseurs de Dauphines Protos (Perrier, Brozille et Spozio)
Le plateau de Lautagne en dessus de Valence était propice aux "balades" de même que la côte du Pin en dessus de St Péray,
connue pour sa course de côte et le col des Limouches ou se déroula deux courses de côte.
Par la suite Claude a construit de très belles Dauphines Protos avec mécanique 1600 Renault et a participé à de nombres courses avec Gilbert RISSOAN
lui aussi au volant d'une Dauphine Proto.
En 1968 l'année de mes 18 ans, j'ai passé le permis de conduire et acheté une Ondine Gordini de 1961 bleu métallisé que j'ai repeinte en jaune.
De cette auto il me reste les plaques constructeur : châssis type R 1091 numéro 3276150, plaque ovale R 1091 31745.
J'ai remplacé cette auto détruite dont j'ai vendu le train arrière, par la 1093.
Sur cette 1093 (n° série il me semble 192 ), j'ai remplacé trois fois le vilebrequin (rupture).
J'ai oublié de dire que dans la préparation FERRY était compris un pot à venturi.
La 1093 a était remplacé par une 4 L Super modèle 63 avec la porte arrière ouvrant vers le bas.
Avec cette auto en 1970 dans la même semaine j'ai fait Valence-Monaco, Monaco-Valence, Valence-Monaco, Monaco-Turin et Turin- Valence...
Et c'est à Monaco ou Beausoleil où était en vacances mes futurs Beau parents, que j'ai rencontré la propriétaire d'une superbe 1093
dont les panneaux de portes étaient recouverts des plastiques de protection d'origine.
Cette dame ce servait de ce véhicule pour faire ses courses.
Voila pour mes souvenirs sur les 1093 après je suis passé au R 8 Gordini ...
A propos de la 1093 vu sur les boulevards de Valence, les baguettes de ceinture de caisse était identique à celles des 4 L, fines et nervurées.
Daniel.
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